Nouvelles
Une araignée au plafond
Deux heures et demi du matin. J’ouvre un œil. Télécommande : je fais disparaître la mire de la télé. Je m’extrais du canapé. Je titube un peu, la marche est pénible. Je me traîne jusqu’à la chambre. Attention, pas d’agression pour mon esprit embrumé, pour mes yeux embués : lumière douce, lampe de chevet. Le lit, enfin : je m’allonge sur le dos, et c’est là que je le vois. Posé sur la moustiquaire, un mètre au dessus de mon visage, tenu par deux bougies qui font masse pour éviter qu’il ne s’envole, elle m’a laissé un dessin.